C’est à 4h du matin, que nous avons pu fouler le sol de la gare d’Hanoï et enfin pu quitter le train et nos cabines puantes où nos voisins locaux avaient manifesté toutes sortes de comportements plutôt inhabituels pour nous européens.
Par exemple, je sais que je parle fort au téléphone, mais là, même si nous dormions, notre charmante voisine ne pouvait s’empêcher de gueuler dans son NOKIA. Et quelle ne fut pas notre surprise d’arriver dans la cabine à 21h pour constater que nos couchettes étaient occupées par la petite famille avec laquelle nous partagions les lieux. Ne nous voyant pas revenir les 5 personnes qui occupaient 2 couchettes, s’étaient un peu étalées. Comme dirait Mado la niçoise, ça m’a mis la boufaïsse ! D’autant qu’il était hors de question pour moi après avoir délogé les locataires, de dormir dans les même draps. Bref, nous sommes allés tirer la gardienne du wagon de son sommeil pour obtenir des draps. je crois qu’elle n’a toujours pas compris à ce jour pourquoi elle nous avait donné des draps. Bref, couchés une heure plus tard. L’ami Sokha est resté très calme, moi moins.
Les vietnamiens, ont un certain talent pour manifester nonchalance et totale indifférence. Ce qui pour vous apparait comme un problème et une requête demeure invisible face à leurs yeux et ne touche jamais leur sensibilité. L’étranger peut alors ressentir un sentiment de petitesse et d’inutilité assez dégradant. Tout cela change bien sûr dès l’ouverture du porte monnaie.
Nous avons donc rejoint Iouri, qui était arrivé la veille au Corner Hôtel. Un tout petit hôtel du vieux centre de Hanoï, là aussi trouvé sur internet. Notre première mission fût de nous remettre au lit après une bonne douche. Je ne vous ai pas précisé, que nous avions trouvé le moyen de nous perdre avant de regagner l’hôtel. Un chauffeur devait nous attendre avec un panneau et mon nom, nous ne l’avons pas trouvé, et nous nous sommes retrouvés à errer dans les rues étroites et sombres du vieux centre de Hanoï. Par chance nous avons traversé le quartier des boulangers, où le parfum de la petite baguette traditionnelle héritée du passé colonial, réveillait nos narines et mon estomac.
C’est vers le temple de la littérature que nous nous sommes rendu dès le matin même, première université de Hanoï fondée en 1050 par un roi dont j’ai oublié le nom.
Situé face au musée des Beaux-Arts, le Temple de la littérature – également connu sous le nom de Van Mieux – constitue le plus grand édifice du genre à Hanoi. De même, certains diront qu’il est la représentation la plus aboutie de l’architecture vietnamienne traditionnelle.
Il fut construit en 1070, à l’initiative de l’empereur Ly Tong, pour vénérer Confucius – philosophe chinois, ayant vécu à l’Antiquité, à l’origine d’une des trois religions principales de Chine et dont la doctrine était fondée sur le perfectionnement moral de l’être humain.
Dès son édification, le temple servit de centre intellectuel et spirituel. Tout d’abord réservé à la famille royale et aux grands mandarins, l’école devint accessible au peuple tout entier. Mais le droit d’entrée passait nécessairement par la réussite à un examen, dit difficile, fondé sur le talent, les compétences et l’engagement loyal envers le pouvoir impérial.
Mais, lorsque Hanoi fut privée de son titre de capitale au XIXème siècle, cette institution devint le Temple de la Littérature, nom actuel du lieu. Malgré tout, on le considère encore aujourd’hui comme la première université nationale.
Voici les images :
Alors ça vous a plu ?
La suite demain….
Je suis à Siem Reap au Cambodge à fond dans les temples. Tout va bien !
.. au Golden Banana ?... What is it ?..
RépondreSupprimerMais pourquoi ne pas avoir profité davantage du train vietnamien ?..
Tu semblais si épanoui !...
il n'y a pas que les temples à Siem Reap...
N'oublies pas mes clopes , et la bise à Sokha !!!