Qu’est ce qu’un barang ? C’est un étranger, ou bien un français, nous sommes ceux qui avons laissé le plus de trace dans ce beau pays, jusqu’en 1953. En tous cas un mot qui fuse dans mon sillage dès que je suis avec des Cambodgien, on ne m’appelle pas par mon prénom, mais plus facilement le français ou l’étranger. Imaginez vous celà en France à l’attention de certains de nos concitoyens ?
Quand un Cambodgien désigne une personne comme Barang, il y a 2 sens possibles : soit que cette personne est française, soit qu’elle a la peau blanche. Voilà qui réjouira les plus racistes et les plus auvergnats d’entre nous. Mais, malheureusement pour eux, l’origine du mot barang, incertaine et toujours discutée, est en fait plus complexe. Tout d’abord, ce mot existe sous des formes diverses dans la région et plus loin encore : farang en thaï, pharang en viet, farangi en malais, farenghi dans plusieurs langues indiennes, afrangi au Proche et Moyen-Orient. Toutes ces variantes existent depuis longtemps dans leurs langues respectives et désignent uniquement les personnes à la peau blanche…Le Barang, un faux Français ? (…) Barang : le mot aurait été diffusé au début du dernier millénaire via les voies commerciales empruntées par les marchands orientaux qui avaient eu le plaisir de rencontrer de paisibles Francs (Farangs) venus faire chez eux leurs croisières de croisés. (…)
L’arrivée des Français au Cambodge, y aurait ensuite fait évoluer le sens du mot Barang. Cela a même donné naissance à un mot que certains Cambodgiens utilisent encore : barangsès (mélange de barang et français). Ce mot fait parfois sourire les khmérophones car il peut aussi signifier cheval français (barang séh).
(…)
On en viendrait presque à oublier qu’il existe pourtant un mot neutre peu utilisé pour étranger : ce mot, c’est boroté. Encore un mot qui fait sourire les khmérophones car il peut aussi signifier conduire une charrette ! Ainsi, le boroté barangsès, c’est la personne étrangère de nationalité française mais aussi le conducteur d’une charrette conduite par un cheval français ! Où comment on peut se moquer de vous l’air de rien …
L’utilisation du mot barang reflète donc surtout une vision cambodgienne du monde, marquée par l’histoire et qui rappelle la place particulière des Blancs et dans une moindre mesure celle des Français. Le Barang, finalement, c’est un peu le complexe, dans sa version cambodgienne, de l’homme de couleur dont parlait Senghor.
(Pierre Barang (www.lepetitjournal.com/cambodge.htlm) vendredi 24 décembre 2010 - Chronique complète et émission 9 téléchargeable sur http://www.mediafire.com/?ivzs0syaaxbze96)
Promenons nous à présent au bord des rafraichisssantes rives de la Siem Reap River.
Je n’ai pas fait de découvertes après trois ans à Siem Reap, au contraire, de nombreux endroits restent inchangés et ont même tendance à décliner.
La saison veut aussi que l’activité touristique soit calme même si dès mon premier soir, j’étais accueilli par les festivités du nouvel an khmer. Avec un gentil badigeonnage de poudre blanche sur le visage. Très peu d’eau balancée, contrairement à ce qui ce fait en Thaïlande à la même époque. (à coups de seaux d’eau !)
Je n’avais pas voulu le visiter il y a trois ans, mais je suis tout de même allé découvrir le musée national de Siem Reap. Une petite merveille très bien pensée, qui regorge de trésor mais qui se dégrade doucettement, certains panneau indicateurs, sont de guingois, des espaces sont négligés, c’est dommage pour un lieu qui reçoit autant de visiteurs chaque année.
Malheureusement, je n’ai pu photographier aucune collection (interdit).
C’est parti pour la visite !
La passerelle principale est un colimaçon sans escalier, en pente douce, bien pensé pour tous les types de public ! (une pensée pour Jackie)
J’ai essayé de faire sourire le démon ! Impossible !
Pour finir une très belle statue de Vishnou il y en avait de bien plus belles intactes, encore plus merveilleuses que celles qui sont conservées au Musée Guimey à Paris.
Je vous emmène maintenant dans les petits coins de Siem Reap, je n’ai pas la photo facile durant ce séjour, mais j’ai fais tout de même quelques clichés.
Hélas , oui la contrefaçon fait rage ici !
On trouve de jolies tongs, et aussi un peu de tout !
Une noix de coco pas de problème dégustation immédiate possible !
Et puis il y aussi mon tailleur préféré Nan ! et toute sa brigade, ces gars passent dix jours sur leur machine à coudre sans relâche, pour environ 120 dollars par mois, et ils ont toujours la banane !
Et puis je suis allé au Cirque. Oui ! Un merveilleux spectacle de cirque !
Pour ceux qui veulent en savoir plus :
www.pharecambodiancircus.org
C’est François un camarade de René qui chante avec moi à Mélopée, qui m’a fait découvrir ce cirque et tout ces artistes qui déborde d’énergie. Tous habités par une force rare en matière d’expression scénique. Une autre forme de cirque, avec des acrobaties, tous les agrès les plus connus y sont représentés, un numéro de diabolo incroyable, des mains à mains, superbe, et le tout dans un style plus loin du “je fais mon show”. Un moment que je n’oublierai pas, l’émotion est encore là quand j’écris ces lignes tellement ça vous prend aux tripes de voir tant d’énergies réunies. Ca m’a rappelé la belle expérience vécue avec GAPB, beaucoup d’investissement personnel pour proposer un spectacle de qualité et authentique.
Pour ce que tu m’as permis de vivre ce soir là, François je te remercie, et j’espère pouvoir bientôt échanger avec toi sur cette incroyable troupe qui a travers les photos qui suivent tenaient à te saluer, car je me suis permis de me présenter en disant que je te connaissais. Leur sourire et leur joie en disait long, et je ne peux imaginer qu’ils se soient trompés de François.
Ci dessous quelques images du spectacle glanées sur internet. (photos interdites pendant la représentation)
Voilà, toujours des merveilles à découvrir à Siem Reap
Bises Khmères à tous
Yannis
Merci beaucoup Yannis pour cette gentille dédicace! Oui, je les connais bien, tous ces merveilleux et magnifiques artistes, et eux aussi se souviennent de moi (j'ai fait plusieurs semaines de bénévolat dans leur école de Battambang, et j'ai vu plusieurs de leurs spectacles). Chaque année, deux troupes viennent en France (et en Europe) pour faire deux tournées, mais maintenant ils viennent rarement sur Toulouse ou dans le sud de la France. Dommage! Si l'occasion se présente, nous irons ensemble voir leur spectacle et manger avec eux!
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